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Mon escapade à vélo sur la côte est de Taïwan

  • jebou436
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 3 minutes


Soif d’aventure, envie de découverte et de sérénité, j’ai décidé de me lancer. Bien que je sois loin de me définir comme une cycliste, à vrai dire, avant de prendre la route pour ces quatre jours de périple, je n’avais jamais vraiment aimé le vélo. Je ne sais pas si c’était pour la douleur que le siège me laissait au lendemain, ou encore, pour l’impact que mon ego prenait vu ma terrible lenteur dans ce sport, mais bref, je n’avais jamais trouvé comment réellement savourer cette activité. Mais bon, le temps change, et nous aussi, alors je me suis dit: pourquoi ne pas tenter à nouveau l’expérience?

 

Taïwan, fier producteur de la marque de bicyclettes Giant, est un paradis pour les cyclistes. Il faut savoir que la compagnie possède plusieurs petites boutiques sur l’île permettant la location d’un vélo parfaitement équipé et offre même l’envoi des bagages à destination finale. Les routes cyclables sillonnent villes et campagnes, et permettent même aux plus courageux ou à la plus courageuse de faire le tour complet de l’île en quelques semaines.

 

Chaque année, en novembre, un festival de cyclisme se tient dans les différentes régions, encourageant les locaux comme les touristes, à participer à plusieurs courses et activités faisant la promotion du sport, tout en permettant la découverte des légendaires paysages que l’île peut offrir. Étant un parfait compromis entre chaleur, précipitations et ensoleillement, il s’agit du mois idéal pour profiter du plein air à Taïwan (en faisant abstraction des facteurs "tremblement de terre" et "typhon" bien sûr!).

 

Après avoir tant entendu parler de la fameuse route de la côte est, je n’ai pas pu résister. Partant de Hualien, la route longe le Pacifique et traverse la chaîne centrale de montagnes, nous faisant passer par les plus discrets Hot springs de l’île. Parfois guetté par des macaques, le trajet nous guide à travers les plus belles vallées et rizières du coin, et se termine tout au sud à Taitung. Après quelques recherches, ma décision était prise: moi aussi, je devais tenter l’aventure!

 

C’est donc un vendredi matin, après mon cours de santé mondial, équipée de mon sac à dos et de mon enthousiasme, que j’ai pris le train à la gare centrale de Taipei, direction Hualien. Après avoir récupéré mon précieux moyen de transport, j’ai passé la soirée à explorer les rues animées de la ville avec des amis rencontrés à l’auberge. Les odeurs des dumplings, la pure gentillesse des gens de Taïwan, les lumières des lanternes décoratrices, la mélodie chaotique des klaxons des motocyclettes dans les intersections et la nourriture savoureuse des night markets sont enchanteurs pour tout voyageur.

 

Au petit matin, à la fois stressée et emballée, j’ai préparé mes bagages et pris la route. Jamais, avant de pédaler mes premiers kilomètres, je n’aurais anticipé l’impact de ce voyage! La chaleur et la bienveillance des Taïwanaises et Taïwanais m’ont profondément touchée. Que ce soit dans mes remontées les plus difficiles atteignant les 2000 m d’élévation, ou tout simplement à l’entrée des petits villages que je traversais, les gens que je croisais n’hésitaient pas à m’envoyer la main, me montrer un doux sourire ou m’encourager en criant Jiā yóu (加油) !

 

Les gens et l’incroyable beauté des paysages traversés m’ont véritablement bouleversée. À l’horizon, des plages infinies bordées par les montagnes lointaines, comprenant le sommet Yùshān (玉山), le plus haut point de l’Asie du Sud-Est culminant à presque 4000 m d’altitude, longent le Pacifique. On se croirait dans un rêve. Les rizières qui s’étendent sur des centaines d’hectares dans la East Rift Valley, sans oublier les innombrables temples qui parsèment les ruelles, ou encore le charme envoûtant des villages comme Chishang Township et ses attractions culinaires cachant des délices dans les recoins de ses rues. Le son des oiseaux, les panoramas dignes de cartes postales défilant au fur et à mesure des coups de pédale, la fraîcheur du vent qui se glisse sur ma peau, la sensation de liberté qui s’empare de mes pensées, la robe de nuages réfléchie par le soleil sur les montagnes qui m’entourent. Bref, pas besoin de faire trop d’efforts pour romantiser sa vie sur cette route. Une réalité qui frôle la fantaisie.

 

Enfin, après avoir parcouru ces 200 km et quelques poussières et avoir été témoin de toute cette beauté que renferme l’île, je peux fièrement affirmer que j’ai eu le béguin pour le cyclisme. Je ne sais pas si c’était la magie du parcours, la chaleur réconfortante des gens ou bien les paysages qui m’ont séduite, mais je suis totalement tombée sous le charme de Taïwan et du voyage à vélo. D’une simplicité et d’une authenticité pure, cette escapade a clairement gagné mon cœur et restera gravée dans ma mémoire pour toujours.

 

Une étudiante à Taipei. 



 

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