Freestyle

Selon moi, pour voyager intelligemment en Amérique Latine, il faut prendre son temps. Non pas dans la prise de décision - qui peut se faire dans une fraction de seconde - ni dans son rythme quotidien - qui doit rester soutenu. Non, plutôt dans chaque région, chaque destination, s'imprégner petit à petit, écouter, sentir. Plutôt dans la préparation du voyage. Plutôt que de savoir à l'avance combien de temps rester au même endroit, il est préférable d'élargir le champs des possibles et de partir quand bon nous semble. Certes, une planification stricte est rassurante et souvent nécessaire aux moins téméraires et aux voyageurs novices. Il est vrai qu'il est primordial d'avoir un fil directeur, des envies, des projets mais ceux-ci doivent rester sous forme d'esquisse. Une fois dans l'eau, il est très agréable de se laisser porter par les flots, au travers de rencontres, écouter, sentir. Il faut rester leste mais rigoureux dans son organisation quotidienne, anticiper les contraintes de temps et d'espace, rester alerte en tout temps.

Les rencontres sont sans doute l'élément déclencheur des moments les plus formidables de nos voyages. Ce sont elles qui conduisent à l'émerveillement. La rencontre est le vecteur de l'inattendu. Je ne croirais pas me tromper si j'insistais sur l'importance de la communication avec les locaux. Les Péruviens sont accueillants, serviables et leur espagnol est très accessible. Une fois les présentations faites, il est très fréquent d'être invité dans des cercles sociaux plus intimes. Les péruviens sont très fiers par rapport aux écarts de richesse - ils ne font que très rarement la manche par exemple - mais ils sont peu pudiques avec leur mode de vie. La fréquence de l'invitation à l'observation de ce dernier les rend très authentiques, sincères. Si vous désirez partager leur chaleur, ils vous donneront beaucoup, rendez-leur la pareille.

Freestyle.